Nine : Nine Times Time Travel (나인: 아홉 번의 시간여행)
Drama coréen
Diffusion : 11 mars 2013 - 14 mai 2013
Episodes : 20 (45 min)
Genre : Romance, drama, fantastique (voyage dans le temps)
Casting :
Lee Jin Wook as Park Sun Woo
Jo Yoon Hee as Joo Min Young
Jeon No Min as Park Jung Woo
~ L'histoire ~
Park Sun Woo est le présentateur phare de sa station TV. Amoureux de Joo Min Joung, une de ses collègues reporter, il profite de sa visite au Nepal pour enfin répondre aux avances qu'elle lui fait depuis cinq ans. La réelle raison de sa visite est cependant son frère dont il doit identifier le corps à station de police. Se sentant coupable de ne pas avoir lu les signes menant à sa mort, il allume le bâton d'encens que son frère tenait fermement dans sa main lorsqu'il a été découvert, dans un dernier hommage.
Mais, lorsqu'il rouvre les yeux, Park Sun Woo découvre qu'il s'est déplacé 20 ans plus tôt, à quelques jours de la tragique mort de son père...
Nine est un drama étrange et paradoxal. Etrange parce qu'il est intelligent, remarquablement mené et prend à contrario tous les dramas (et notamment ceux sur le voyage dans le temps) que j'ai pu voir jusqu'à maintenant. Paradoxal parce que sans être addictif, il m'a passionnée de bout en bout, et s'il m'a fallu plus de six mois pour le voir, ça n'a été à aucune seconde parce que je m'ennuyais, ou que les fins d'épisodes manquaient de piquant : face à l'addiction d'autres séries ou dramas, Nine était en retrait, et pourtant, il me laissera un souvenir impérissable. Tout simplement intelligent, remarquable, le scénario de Nine est extraordinaire. En lisant les avis sur ce dramas, j’ai noté, que beaucoup ont eu l’air de ne pas apprécier la fin – et je comprends en quoi elle a pu les gêner – mais en ce qui me concerne, elle est à la fois plus aboutie que celle de Queen In Hyun’s Man, et en même temps laisse à question tout ce qui devait rester à question.
Dans les dramas, le voyage dans le temps est généralement un outil : élément fatastique, il pimente la romance, prête au comique et enrichit le mystère. Dans Nine, le voyage est l’intrigue. Le voyage est le scénario, le voyage définit les personnages, définit les évènements. Et en cela, Nine a poussé à un tout autre niveau le concept fantastique que dans la plupart des dramas : l’univers obéit à des règles soigneusement établies, claire et précises, et il les respecte jusqu’au bout. De ce point de vue là, j’aurais tendance à dire qu’on touche à une forme de perfection, où la cohérence dans le fantastique est telle qu’on a envie d’y croire. Et quoi de plus important que de croire ce qui arrive à ses personnages pour s’attacher à eux ?
Nine ne serait pas grand-chose sans Park Sun Woo (I Need romance 2), interprété magistralement par Lee Jin Wook. Bien qu’un peu froid au départ, très vite on s’entiche de son génie, de sa débrouillardise, de ses désirs, de sa curiosité et de son caractère un peu étrange. Il est magnifiquement humain, bourré de défauts et de qualités, et j’ai vraiment été transportée par son personnages dans toutes les étapes de son évolution. Il était vraiment unique, et encore une fois, chapeau bas à l’acteur que je n’avais vu qu’une seule fois dans Spy Myung Wol et qui ne m’avait pas laissé une impression folle : parfois, le talent sommeille et il suffit d’un bon scénariste et d’un bon rôle pour qu’il s’éveille. Il a donné toute son âme au drama, qui n’aurait juste pas eu le même cachet sans ce héros inoubliable.
Park Hyung Shik (The Heirs) qui joue le jeune Sun Woo était aussi excellent, et j’ai maintenant très hâte de le voir dans un futur projet avec un rôle plus conséquent. C’est toujours agréable de voir qu’un personnage secondaire trace doucement son chemin vers des rôles plus principaux et se révèle meilleur acteur qu’on le pensait !
J’ai été un peu moins surprise de la prestation de Jo Yoon Hee dans le rôle de Joo Min Joung : je l’avais déjà vue dans Unexpected Youet c’était en grande partie pour elle que je me suis finalement lancée dans ce drama. Je crois qu’un personnage plus adorable que Min Joung est difficile à trouver. Tellement spontanée, sensible et à moitié folle, chacune de ses scènes avec Park Sun Woo était juste brillante de répartie, d’alchimie et de magnétisme. Ses histoires personnelles, aussi, étaient vraiment riches, et quoiqu’il arrive, j’ai toujours eu envie de soutenir ses choix. Je crois que c’est vraiment la constante de Nine : l’intelligence de ses personnages égalait celle du scénario (on ne peut pas dire que ce soit une constante dans le fabuleux monde des Dramas… ^^).
Park Jung Woo, joué par Jeon No Min(Gaksital, Tree With Deep Roots), était… renversant. L’acteur ne m’a pas fait forcément une impression très forte, mais le personnage, son écriture, et tout ce qu’il lui arrive est simplement… tellement complexe et riche que je vais résumer ça par… wow. Quand je me repenche sur le drama et que je repense à tout ce qu’il s’est passé, tout ce qu’il a pu traverser, tous les changements, toutes les décisions… faible, fort, incertain, humain… Jung Woo était… wow. Sur le moment ce n’est pas nécessairement quelque chose qui se réalise, mais la sincérité, la véracité de ce personnage sont… wow. Je ne veux pas spoiler donc je n’en dirais pas plus : wow, wow, wow.
Il est difficile de parler de Nine sans spoiler, mais je ne veux vraiment pas prendre le risque de gâcher une révélation à quelqu’un. Ne lisez même pas de résumé. Il faut se lancer à l’aveuglette dans ce drama et se laisser bercer : parce qu’il nous emmène dans des eaux troubles, et que pas une seconde je n’ai deviné ce qu’il allait se passer, et que je devine toujours ce qu’il va se passer.
Vous l’avez compris, Nine est un drama intelligent. Mais même un drama intelligent n’évite pas les écueils. Si je devais faire un énorme reproche à Nine, ce serait son méchant. Choi Jin Cheol, interprété par le très redouté Jeong Dong Hwan (Scent of a woman,Pasta, The Princess’ Man, I Can Hear Your Voice, The Heirs), est… méchant. Amusant d’ailleurs de se remettre à Nine juste après avoir fini You’re All Surrounded, dans lequel il joue aussi la nemesis du héros. Plus en nuances que dans d’autres dramas, méchant Choi Jin Cheol reste le maléfique connard de base qui pourrit la vie de tout le monde en étant riche, puissant, et en faisant pourtant des choses interdites et du mal à tous les gentils qui l’entourent sans jamais se faire prendre. Bien entendu tout le monde se laisse avoir par les cascades médiatiques… Ceci dit, je commence à penser que plus que l’écriture, cette fois-ci, le problème venait surtout de l’interprétation de Jeong Dong Hwan. Il joue de manière excessivement exagérée : grande mimiques faciales, jeux de bouches pas du tout appropriés, grands mouvements et voix trainante de méchant… il joue systématiquement le même personnage d’un drama à l’autre. En soit, sur l’essentiel du drama ce n’est pas trop gênant : lorsqu’on a vu autant de dramas que j’ai pu en voir… on s’est habitué aux méchants nuls. Mais sur la fin, ça a vraiment commencé à me gêner, et j’ai trouvé ça extrêmement dommage. En revanche, bon point, j’ai beaucoup aimé la manière dont les choses se sont déroulées pour lui, surtout à partir de l’épisode 14/15.
Mon deuxième reproche (léger, mais ça m’a quand même un peu gênée), va à Han Young Hoon, le meilleur ami de Sun Woo. Excellent personnage, l’interprétation un chouïa outrancière de Lee Seung Joon (Dr Jin, Secret Love) m’a aussi un peu dérangée. En fait, je trouvais que son jeu ne collait pas à l’ambiance du drama. Sérieux, à tendance dramatique, le comique ne se trouvait pas dans le comique de gestes, ou de jeu, mais dans les dialogues et les situations. Cela demandait des acteurs un jeu très réaliste, mais lorsque l’on a deux acteurs qui tablent dans le surjeu, j’ai trouvé que cela faisait un peu tâche. Pas catastrophique, mais dommage, surtout qu’en dehors de ça, Han Young Hoon était un personnage extrêmement attachant, que ce soit la version jeune ou la version adulte.
Globalement, tous les seconds rôles sont très bien exploités, très sympathiques, j’ai beaucoup aimé l’équipe du journal notamment, du patron aux collègues un peu lourds quand ils s’y mettent. Ils me mettaient du baume au cœur quand du côté des personnages principaux on s’égarait du côté de la déprime. Spéciale dédicace à Eom Hyo Seop (You Who Came From the Stars, Gu Family Book,Queen In Hyun’s Man, The Princess’ Man) qui joue décidément toujours des personnages que j’adore.
Quant à la musique, les instrumentales mettaient l’ambiance avec doigté, et les chansons, sans me marquer, on vraiment bien rythmé le drama.
Il m’aura donc fallu longtemps pour regarder Nine, mais cela en valait vraiment la peine. Une magnifique aventure dans les tréfonds de l’âme humaine, un conte d’une intelligence rare sur le temps et une sublime histoire d’amour. Je crois qu’on peut difficilement faire mieux !
~ Et vous, qu'est-ce que vous en avez pensé ? ~