Joseon Gunman
Période de diffusion : 25 juin 2014 - 4 septembre 2014
Episodes : 22 (60 min)
Mais commençons par le début : les 5-6 premiers épisodes étaient excellents. Non seulement Joseon Gunman bénéficie d'un visuel absolument splendide (ce générique d'introduction, ouah) au milieu d'un contexte historique fascinant, mais en plus, ces premiers épisodes posent les bases de ce qui aurait pu être une aventure épique. Je me souviens encore de l’état extatique dans lequel m’avait mise la fin de l’épisode 4 !
Dommage, la suite n’a pas vraiment tenu ses promesses : à force de situations et de bêtises qui se répètent, le drama en est devenu un peu lassant. J’ai eu l’impression de voir se dérouler le même scénario un nombre incalculable de fois : une sorte de jeu du chat et de la souris où tout le monde tente de démasquer l’identité de Hanjo en utilisant sa petite soeur, et lui passant son temps à la secourir ^^ Le scénario se répète tellement qu’on en oublie le but ultime (la vengeance), qu’on se désintéresse des personnages alors que certains d’entre eux bénéficient d’une profondeur d’écriture impressionnante (Choi Hye Won, la classe incarnée !). J’ai notamment beaucoup aimé les antagonistes : les méchants à double visage sont toujours les personnages les plus fascinants et ce duo père-fille est vraiment super.
J’ai de suite affectionné Yoon Kang / Hanjo. Il faudrait que Lee Jun Ki arrête de jouer toujours les mêmes types de rôles mais il le joue bien, et on s’attache immédiatement à ce héros enjoué, blagueur, insouciant qui voit sa vie brisée en mille morceaux du jour au lendemain. J’adore les histoires de vengeance où les héros reviennent sous un nouveau jour et mûris par les épreuves de la vie. Le problème, c’est que Yoon Kang met du temps à mûrir –trop de temps. Il revient, certes, sous une nouvelle identité et plus stylé que jamais dans son costume trois pièces mais psychologiquement, il n’a pas tant évolué et on le voit foncer droit dans le mur, impulsivement, pendant les trois quarts du drama. Je n’ai vu une réelle évolution chez lui que dans les derniers épisodes.
Côté féminin, je suis très enthousiaste à propos de Soo In (Nam Sang Mi). Je ne partais pas d’un très bon pied avec elle -elle était trop surexcitée dans les premiers épisodes- mais finalement, j’ai beaucoup aimé son rôle de pilier vis-à-vis du héros. Yoon Kang est tellement impulsif que ça en est parfois agaçant, à l’inverse Soo In est d’une stabilité et d’un réfléchi qui contraste et qui fait du bien. J’ai beaucoup aimé la simplicité de la romance : ils sont constants dans leurs sentiments du début jusqu’à la fin. Autant dans The Princess’ Man, la romance était le centre de tout : la romance justifiait toute l’intrigue. Mais dans Joseon Gunman, je l’ai vraiment vue comme un support, en arrière-plan de l’intrigue -qui reste principalement concentrée autour de la vengeance. La romance, bien que très belle, n’est donc pas ce que je retiendrais le plus -finalement, je trouve qu’elle ne prend pas beaucoup de place dans le drama.
J’ai eu un gros faible pour le second rôle masculin : Ho Kyung, sans être un personnage particulièrement inoubliable -probablement noyé parmi tous les nombreux personnages réussis du drama- m’a laissé une très forte impression. Je l’ai trouvé hyper touchant et charismatique à souhait, et dans un contexte où le héros Yoon Kang me faisait parfois lever les yeux aux ciel, mon intérêt s’est naturellement porté sur ce second rôle, dont la situation et les convictions m’ont profondément marquée. Han Joo Wan est le genre d’acteur que j’ai très envie de revoir dans un autre drama.
Du côté des antagonistes, je suis tombée sous le charme de Hye Won (Jun Hye Bin). Elle dégage une telle prestance ! Impossible de rester insensible. Le duo père-fille Choi était vraiment super, et c’est tellement satisfaisant de voir autant de profondeur dans l’écriture des antagonistes, qui ne sont pas simplement méchants juste parce qu’il faut des ennemis dans une histoire.
L’OST est superbe, notamment les instrumentales -même si c’est presque un copier-coller de l’OST de The Princess’ Man- et côté visuel, c’est irréprochable. Le contexte historique particulier permet une confrontation frappante entre modernité et tradition, un mélange de costumes, d’armes, d’objets… Une belle réussite visuelle !
Bref, Joseon Gunman n’est donc malheureusement pas le drama de l’année 2014. Il n’en reste pas moins un sageuk intéressant -particulièrement pour son contexte historique hyper original- mais c’est dommage que mes attentes trop élevées m’aient empêché de savourer le drama à sa juste valeur.
Pleasantly Surprised / Love Myself or You ?
Période de diffusion : 23 mai 2014 - 17 octobre 2014
Episodes : 22 (70 min)
7/10 >> Pleasantly Surprised, c’était mon petit bonbon de l’été 2014. Un drama absolument pas indispensable mais tellement frais, tellement joli, pas prise de tête, qu’on savoure comme un pêché mignon et qui laisse un agréable arrière-goût sucré. (Et qu’on oublie aussitôt qu’on passe à autre chose.)
Très loin d’être un chef d’oeuvre d’écriture ou de jeu d’acteurs, le drama arrive cependant à captiver par l’énorme capital sympathie des acteurs -qui arrivent à rendre leurs personnages ô combien attachants !- et par l’originalité des relations. J’ai adoré l’inversion des rôles dans le couple principal -une héroïne froide et détachée face à un héros doux comme un agneau- qui donne une réelle fraîcheur dans la romance et surtout, les acteurs sont siiii adorables qu’on en oublie tout le reste.
Les plus
- Les personnages : si les acteurs sont loin de nous offrir des jeux d’acteurs fabuleux, ils sont cependant tellement sympathiques qu’on fait abstraction du reste. Je me suis complètement attachée aux personnages du drama -les principaux comme les secondaires- et suivre leurs aventures a été un réel plaisir.
- La romance : un seul mot : Aww ! Cette romance était trop jolie. Kai Qi et Ah Jie forment un couple adorable (non, je ne me lasse pas des fossettes d’Ah Jie) et font tous les deux preuve, l’un envers l’autre, d’une franchise agréable qui ne laisse pas de place aux malentendus classiques. Puff Guo et Jasper Liu ont une alchimie de dingue et ça marche fort, fort, fort.
- L’originalité : même si Pleasantly Surprised reste une rom-com assez classique, le scénario et le cheminement en font une rom-com qui sort du lot. Les relations sont très honnêtes, les choses sont dites franchement, et tout malentendu qui aurait été frustrant en temps normal se résout de manière très satisfaisante parce que pour une fois, les personnages communiquent. Comme dans tout drama, on n’évite pas les obstacles et situations difficiles mais pour une fois, les personnages se comprennent et ce n’est pas l’ignorance de l’un ou de l’autre qui vient mettre des nœuds dans les relations.
- Le second rôle masculin : Haha je crois que c’est la première fois que je vois un second lead aussi décalé ^^ Un total geek, fan inconditionnel de One Piece, qui est tellement étrangement geek qu’il en devient adorable, et franchement, ça change des second leads "idéaux" que les dramas ont tendance à nous servir. Hao Wei (Jolin Chien) est loin d’être un second lead incroyable et de toutes façons, le couple principal est trop adorable pour que le second lead ait vraiment un impact sur eux, mais je l’ai vraiment beaucoup aimé. J'ai bien envie de revoir l'acteur Jolin Chien dans le futur !
- L’OST : une OST qui sent le soleil et la bonne humeur : j’adore !
Les moins
- Un léger excès de fan-service : j’ai le souvenir très net d’une session de shopping / défilé de mode n’ayant absolument aucun autre but que le fan-service. C’est assez prévisible de la part d’un drama comme Pleasantly Surprised -dont le principal attrait reste le casting ultra populaire- mais heureusement, ça reste occasionnel et plutôt mignon.
- Des épisodes pas toujours indispensables qui s’ajoutent dans le seul but de maintenir les bons ratings (22 épisodes pour une comédie romantique classique, ça fait long). Du coup, les obstacles se multiplient, on aurait largement pu se passer des derniers épisodes qui n’apportent qu’une valeur ajoutée limitée.
- Certains personnages secondaires : si la plupart des personnages du drama sont fort sympathiques, d’autres personnages me laissent dubitative pour différentes raisons. Le Xuan (Lene Lai), le second rôle féminin, tout en ayant un potentiel sympathique plutôt élevé, est juste…étrange. J’ai trouvé son personnage décalé, difficilement attachante malgré toutes les tentatives du drama de la rendre mignonne. Pour Zi Xiang (Chen Zhong Xi), le frère d’Ah Jie, c’est plus un problème avec l’acteur : même si le personnage a beaucoup à offrir -j’ai bien aimé l’axe de développement entre lui et Ah Jie-, l’acteur joue tellement mal que la crédibilité en prend un coup ^^
- La cuisine : je l’aurais plutôt mis en point fort à première vue… Mais je reproche notamment au drama d’avoir progressivement évincé toute la partie culinaire au profit d’une ligne conductrice plus classique -axée romance / obstacles. Je pensais que la cuisine, très présente dans les premiers épisodes, serait vraiment le fil conducteur du drama, et alors que je commençais à me passionner pour les aventures culinaires, elle s'évapore du jour au lendemain.
Conclusion
Loin d’être une rom-com incontournable, Pleasantly Surprised a été -comme elle porte si bien son nom- une agréable surprise venue mettre une brise de fraîcheur en cet été 2014. Ces dernières années, les rom-coms taiwanaises sympathiques se comptent sur les doigts de la main (du moins celles qui restent sympathique jusqu’au bout) et Pleasantly Surprised est venu remonter la barre. Je n’attends que de revoir les deux acteurs principaux dans des nouveaux dramas !