Rich Man, Poor Woman (リッチマン、プアウーマン)
Période de diffusion : 9 juillet - 17 septembre 2012
Episodes : 11 (46 min)
Genre : Romance, Comédie
Taux d'audience moyen : 12%
Casting :
Shun Oguri as Hyuga Toru
Satomi Ishihara as Makoto Natsui
Saki Aibu as Yoko Asahina
Arata as Kosuke Asahina
Visionner directement en VOSTA ici : *** (complet)
~ L'histoire ~
À 29 ans, Toru Hinata (Oguri Shun) est un homme riche. De sa petite chambre, il a commencé par ouvrir un site, et son hobby lui a fait gagner beaucoup d'argent. Actuellement, il n'est pas très sociable, et si une personne vient à lui, il la soupçonnerait d'en vouloir à son argent. Suite à un événement inattendu, Chihiro Sawaki (Satomi Ishihara) commence à travailler pour Toru Hinata. Chihiro se rend vite compte qu'il n'est pas si mauvais qu'il en a l'air, il est surtout innocent et tristement seul... Chihiro développe alors des sentiments pour Toru.
(crédits : Dramagaru)
~ Mon avis ~
8,5/10
D'une façon globale, ce drama monte en crescendo. J'ai accroché dès le premier épisode, mais l'envie de voir la suite grimpe tellement que je regardais convulsivement tous les jours la traduction de l'épisode 11, c'était tout simplement horrible d'être si près de le fin et de ne pas savoir ^^ En tout cas, je me suis avalé tous les épisodes à la suite, sauf le premier après lequel j'ai arrêté un bout de temps et le dernier puisqu'il n'était pas encore sorti : je ne me suis pas ennuyée une seconde.
Le côté entreprise ne m'a pas transcendée, même s'il y a de bonnes idées - sur la fin ceci dit, ça s'améliore. Toute l'histoire de Next Innovation est trop mise en scène, trop "drama"tisé, trop... cliché pour que ça me plaise. La scène d'encouragement d'Asashina m'a juste... pourquoi dans les dramas, la masse est toujours présentée comme un troupeau qui suit aveuglément et se laisse convaincre par chaque petite phrase un peu manipulatrice dite par un gars qui exude de confiance en lui ? J'ai toujours envie de leur crier : "mais regardez le ! Vous ne voyez pas le sourire cruel en coin qu'il adresse au héros ?" Il faudrait trouver un entre deux, qui reflète un peu mieux la réalité...
En tout cas, professionnellement parlant, et idéologiquement parlant, ce drama est très bien fait : on sent le côté post-catastrophe nucléaire au japon, une puissance qui ne doit pas s'écrouler, ne pas céder, continuer de travailler, trouver le bonheur dans l'emploi - toutes ces valeurs que le japon transmet depuis des années -, le tout à une sauce occidentalisée qui reflète aussi l'évolution asiatique plus marquée des dernières années. Je me demande qu'elle est la part de réel dans tout ça d'ailleurs - un article très amusant, et intéressant sur la question, en passant. Je suis tombée par hasard dessus en faisant ma recherche d'images (qui s'est soldée par beaucoup de Shun Oguri, peu du reste ^^ Il y a juste un million de captures d'écrans de lui, c'est fou ^^).
Justement, du côté des acteurs, Oguri Shun (Hanazakari no Kimitachi, Hana Yori Dango, Tokyo DOGS) m'a a la fois agréablement surprise et étrangement déçue. A la fois, il avait une bien meilleure palette d'émotions que d'habitude, à la fois, Toru Hyuga était parfois incohérent. Comme s'il le cherchait en même temps que nous. Vers la fin, il s'en sort mieux - dans le dernier épisode, je dois avouer qu'il m'a fait fondre même -, mais les rôle de génie immature et lunatiques ne sont pas tout à fait ceux qui lui collent à la peau. La sincérité du personnage, en tout cas, m'a beaucoup plut, et cette façon de se révolter contre les règles du monde, comme un enfant parce que l'enfant ne les comprend pas a été un trait de caractère que j'ai trouvé très juste chez Hyuga. Son évolution est extrêmement bien faite, toute en finesse.
Il n'y avait qu'une seule chose qui me faisait très peur : l'histoire de la maladie - niveau romance et scénario, j'avais peur de ce qu'ils allaient en faire - j'ai donc beaucoup aimé que ça reste en toile de fond. C'est une chose qu'ils ne perdent jamais de vue, mais qu'ils n'en fassent pas un prétexte à tout un tas d'évènements tragiques comme c'est souvent le cas donnait un résultat assez frais qui m'a personnellement convaincue !
Face à lui, Satomi Ishihara (Kimi Wa Petto) offre quant à elle une prestation... ravissante. Je n'ai pas d'autre mot. Elle est vraiment jolie, son personnage, Makoto Natsui, est touchant - j'avais vraiment peur de la détester, mais son côté effacée ne m'a véritablement gênée que pendant le premier épisode, par la suite, je n'ai pu que la trouver adorable, et vers la fin... sa sincérité, sa manière d'être amoureuse, juste trop mignon - et dans le dernier épisode, elle m'a elle aussi fait fondre ^^.
Le fait qu'ils ne puissent avoir une relation amoureuse que lorsqu'ils sont des égaux m'a beaucoup rassurée - merci bien pour le cliché de la fille qui tombe amoureuse du patron et le suit partout jusqu'à la fin, c'est généralement bizarre voire malsain dans les dramas japonais, parce qu'il y a une sorte de soumission qui me hérisse, là, ce n'est pas le cas, et tant mieux, on reste au stade de l'admiration - et le tournant que cette relation prend dans la seconde partie du drama m'a complètement séduite - et fait sourire niaisement, je l'avoue =) (oui, oui, vous l'avez deviné, tout particulièrement dans le dernier épisode ^^)
En revanche, j'ai bloqué devant le personnage de Kosuke Asahina. Je sais pas si c'est la tête de l'acteur, Arata (20th Century Boy), les sourires faux du personnage, sa période démence, ou le fait que son revirement ait été plus que prévisible, son double jeu agaçant, ses sentiments pour Natsui qui sortent d'on ne sait où ou bien ses cheveux en arrière et ses lunettes démodées (^^), mais vraiment il ne m'a pas plu. A la limite, il a connu une légère rédemption sur la fin, son autre revirement étant bien mieux amené que dans la plupart des dramas : ça ne sort pas de nulle part, et ça s'explique logiquement, au point que toute cette histoire en devient presque crédible (on croirait presque que des scénaristes de dramas ne sont pas passés par là, leur besoin de faire des méchants de grands manipulateurs cruels qui manquent de confiance en eux et ont un gros problème tant avec l'autorité que la jalousie, ainsi qu'une tendance bizarre a toujours rire comme des déments, fixer le vide avec un regard noir, et prendre un air machiavélique lorsqu'ils révèlent tout leur plan au héros... cliché ? Qui a dit cliché ? ^^). En résumé, il ne m'est jamais apparu sympathique, mais bon, vraiment, la fin est extrêmement bien faite dans le sens ou on comprend son problème et on ne peut plus vraiment lui en vouloir.
Enfin, dernière figure du carré amoureux, Saki Aibu (Absolute Boyfriend, MR Brain, Buzzer Beat) de son côté est vraiment mon actrice favorite japonaise. J'en étais presque sûre, me voilà certaine. Le côté surjeu m'a toujours un peu freinée dans les dramas japonais, et cette actrice a le talent de jouer incroyablement naturellement. Elle est juste... parfaite dans tous les rôles qu'elle joue, jamais dans l'outrance, toujours dans le juste, le parfaitement mesuré, équilibré. J'adore sa voix, elle est vraiment magnifique, et pourquoi est-ce qu'elle a si peu de rôle principaux ? Elle mériterait tous les rôles principaux du monde. En tout cas, ici, elle était parfaite en femme qui s'affirme, qui lutte tant bien dans sa vie professionnelle, familiale ou amoureuse. Yoko Asahina revendique ses idées, ses sentiments, ne se cache de rien, et tout ça avec une classe phénoménale. Elle n'a pas froid aux yeux, et c'est trop rare dans les dramas pour ne pas être salué. J'ai complètement adoré son personnage humain, droit et fier. Ses relations avec tous les personnages m'ont toutes plu et je trouve qu'elle est dosée pile comme il faut. Vous l'avez compris, je n'attend plus qu'un drama qui partage l'affiche avec elle et Hiro Mizushima *qu'il revienne, pitié !*.
La petite équipe est bien agréable et les personnages secondaires bien écrits pour une fois, mais il n'y en a qu'un seul qui ait vraiment retenu mon attention : Yuta Nogi, le chef joué par Tomomi Maruyama, dont j'ai beaucoup aimé les scènes. Dommage qu'il ne se soit rien passé de concret avec lui, mais bon, vu le format du drama, c'est normal.
Finalement, un drama dont les défauts s'oublient vite, notamment grâce à un dernier épisode extrêmement réussi, et à la fin parfaitement amenée.
Pas tout à fait un coup de coeur, mais presque !