Drama Coréen
Période de diffusion : 30 mai - 18 juin 2012
Episodes : 16 (70 min)
Genre : Romance, Comédie
Taux d'audience moyen : 10%
Casting :
Kim Sun Ah as Hwang Ji An
Lee Jang Woo as Park Tae Gang
Park Gun Hyung as Jo Eun Sung
Im Soo Hyang as Yeom Na Ri
Visionner directement en VOSTA ici : *** (complet)
Télécharger les chansons ici : *** (en DDL)
~ L'histoire ~
Grande personnalité d’une firme de luxe, Hwang Ji-Ahn ne vit que pour les chaussures à talons, sa carrière et son ambition. Park Tae-Gang, fils d’un faussaire vendant des contrefaçons de chaussures dans les rues, est convaincu que l’argent ne fait pas le bonheur. Il faut dire qu’il n’en gagne pas, ou peu, puisqu’il n’a pas vraiment d’emploi. Lorsque Tae-Gang manque d’écraser Ji-Ahn, ils sont loin de se douter que le lendemain matin, ils se réveilleront dans le même lit, un long chemin à parcourir tous les deux… et un bébé en route.
~ Mon avis ~
9/10
I Do I Do a été une constante surprise. Il commence avec un premier épisode engageant, frais, mais tout de même un peu banal, auquel succèdent trois épisodes lents et ennuyeux. Bref, quatre épisodes qui m’auront presque fait arrêter le visionnage du drama pour me laisser séduire par Big et surtout A Gentleman’s Dignity. Et puis, sûrement parce qu’avec toute la bonne volonté du monde et pour pourri que soit le drama, je suis incapable d’arrêter sans connaître la fin, j’ai regardé le 5e épisode. Laissez-moi vous dire que j’ai bien fait ! Au placard les préjugés, I Do I Do s’est révélé de semaine en semaine une aventure que j'attendais un peu plus d'impatience chaque jour.
Ce que j’ai tout particulièrement aimé dans ce drama, c’est son humanité. Pas un seul moment on ne tombe dans la caricature, alors que c’était un piège extrêmement facile pour cette histoire. Au lieu de s'embourber dans les oppositions classiques parents-enfants, la relation tumultueuse de la femme indépendante, riche et seule avec le jeune pauvre qui croque la vie pleine dent, le drama s’épanouit dans la finesse et la destruction des codes. C’est simple : les quatre premiers épisodes sont sur deux personnages opposés qui s’approchent et qui sont en perpétuels conflits. Dès le cinquième, l’enfant commence à entrer dans le tableau et moi qui m’attendait à justement plus apprécier l’histoire amoureuse, je me retrouve à préférer tout ce qui l’entoure. Quant à la fin, elle n’a rien de grandiose, elle est simple, humaine, comme le drama, et c’est ce qui lui donne une saveur si particulière. Elle est loin d’avoir l’impact d’une fin comme celle de Scent of a Woman, elle ne laisse pas le doute d’un final comme de Time Between Dog & Wolf, ou l’amertume de celle de City Hunter, mais elle laisse en paix. Et ça fait vraiment du bien.
En plus d’être d’une remarquable profondeur dans ses textes, son histoire, ou dans la façon dont il aborde ces thèmes du travail, de la prise d’indépendance de la femme, de l’amour, du mariage, de la grossesse – qu’elle soit voulue ou accidentelle – de l’avortement, de la loi, tout ! Absolument tout ! Et bien en plus de tout ça, ce drama est mené par des acteurs formidables, des premiers rôles sensationnels, des second rôles tout aussi touchants – ce qui est suffisamment rare pour être mentionné.
Bien sûr, l’âme de ce drama, c’est Kim Sun-A. Cette actrice est pour moi la meilleure actrice coréenne que j’ai jamais vu. Déjà, dans Scent of a Woman, elle m’avait forte impression - euphémisme. Là… je n’arrive pas à croire que ce soit la même personne qui joue dans City Hall, My name is Kim Sam Soon, Scent of a Woman et I Do I Do. Entre les prises, les pertes de poids, les changements de coupe de cheveux, le look, l’attitude, le ton, les textes, l’atmosphère des dramas, les thèmes qui y sont abordés… comment la reconnaître ? Elle est tout bonnement incroyable. Ici, elle donne vie à un personnage d’une complexité phénoménale : Hwang Ji-Ahn est une femme dont la carrière passe avant tout le reste, et quand un jour de déprime, elle se retrouve à coucher avec un quasi-inconnu, la voilà enceinte et obligée de remettre en perspective tous ses choix, et toute la manière dont elle a vécu son existence. Un rôle qui relève du défi : car comment apprécier ce dragon, cette femme froide presque, qui prend chaque minute de son temps à ne penser qu’aux chaussures et à son ambition ? Il ne faut que deux minutes à Kim Sun-A pour montrer à quel point ce personnage est humain, contradictoire, perdu tout en sachant où il va, et, dans le même temps nous le faire aimer, admirer, et comprendre – je crois que comprendre est peut-être le plus important.
En face d’elle, un lead masculin qui me laisse un peu perplexe. Rien à dire, Lee Jang Woo livre un Park Tae-Gang sensible, amusant, émouvant, fragile, jeune, dévoué. Pourtant, j’avais l’impression que quelque chose manquait. Je ne sais pas si c’était l’alchimie entre les deux acteurs – qui aurait peut-être pu être meilleure – ou si c’était parce que j’en attendais trop, après avoir vu sa splendide prestation dans Man of Honor, mais il m’a paru moins bon qu’il aurait pu l’être. Ou alors, c’est parce que son personnage n’était pas aussi génial que celui de Hwang Ji Ahn. Dans tous les cas, peu importe, ça reste un détail. Lee Jang Woo a une carrière très prometteuse devant lui, et Tae Kang est vraiment attachant. J’ai beaucoup aimé sa force de caractère sous ses apparences de jeune innocent. On en vient très vite à se demander si des deux, ce n’est pas finalement lui qui sait le mieux ce qu’il veut dans la vie ^^
Ceci-dit, peut-être que si Park Tae Gang ne m'a pas plut autant qu’il aurait du, c’est à cause du second rôle masculin – et là, j’ai envie de dire que c’est une drôle d’ironie du sort, puisque c’est un peu ce que Lee Jang Woo avait fait dans Man of Honor : piquer le premier rôle. Park Geon-Hyung, dont le physique m’a paru très secondaire, a réussi à presque piquer la place de Tae-Gang, juste avec le caractère de son personnage. Je dis presque, parce que malgré tout, j’ai préféré Tae-Gang... mais le personnage de Jo Eun-Sung est vraiment incroyable. Direct, profondément humain, un homme aussi gentil que talentueux, attentionné et amusant. Il sait ce qu’il veut, fait tout pour l’obtenir, mais il sait aussi s’incliner avec grâce. Bref, il a la classe. Et pour un second rôle, c’est tellement incroyable que j’ai commencé à me demander si les scénaristes n’étaient pas ceux de Scent of a Woman – même type d’atmosphère, le tragique en moins – mais non. En tout cas, chapeau.
D’ailleurs, j’ai trouvé très intéressant le parallèle entre la relation que Ji- Ahn a avec Tae Gang et celle qu’elle a avec Jang Woo. Etrangement, l’alchimie passait mieux dans le second couple – ce qui au fond, paraît plutôt logique, même si les deux romances font très naturelles, et sont parfaitement menées (arriver à rendre crédible une relation entre Ji-Ahn et Tae Gang n’était vraiment pas gagné d’avance). J’ai adoré comment le drama se construisait autour de la relation entre ces trois-là.
Et là, c’est normalement le moment où il faut malheureusement détruire la dernière roue du carrosse, parce que c’est bien connu, il y a forcément au moins un acteur ou une actrice – quand ce n’est pas plus - du carré principal qui est vraiment mauvais. Et bien dans I Do I Do, non. Lim So Hyang interprète une Yeom Na Ri pleine de charme, blessée par un contexte familial complexe, hantée par le fantôme de sa mère et par un constant besoin de reconnaissance. Son personnage est tout à tour agaçant, pitoyable, touchant, surprenant. De tous peut-être qu’elle a été celle qui m’a le plus surprise. Elle s’annonçait comme la rivale qu’on veut étrangler à chaque fin d’épisode, et pourtant, très vite, on s’attache à sa spontanéité et la façon qu’elle a d’écouter son cœur.
Alors, comment tenir la comparaison face à ce majestueux quatuor ? Et bien les personnages secondaires y arrivent quasiment tous – dans une certaine mesure - , surtout Seol Bong-Soo dont toutes les scènes m’ont fait rire à un point ! J'ai adoré ses scènes avec Tae Gang, entre le ridicule, l'absurde et le sensé. Parce que contre toute attente, ce drama sait être très drôle malgré le contexte sérieux (l'épisode 15 m'a pas mal marquée ^^).
Côté OST, pas grand-chose de frappant. Elle s’insère très bien dans le drama, mais je n’ai vraiment retenu aucun titre. C’est un peu dommage, mais bon, c’est le texte qui fait la force de ce drama, alors ce n’est peut-être pas une grande perte.
Pour résumer, I Do I Do est un drama haut en couleur, passionnant, qui s’apprécie pleinement un peu plus à chaque épisode, passé la période critique des quatre premiers épisodes lents et ennuyeux. Il ne vous reste plus qu’à le regarder. Parce qu’il est vraiment impossible de passer à côté !
~ Et vous, qu’est-ce que vous en avez pensé ? ~